Vous avez été plutôt nombreux à le réclamer quand je vous ai demandé ce que vous vouliez lire (sur mes réseaux sociaux, et par extension, sur ce blog) « les réglages » les fameux réglages, que j’ai un peu perdu l’habitude de mettre en ligne (par flemme, les afficher me demande de faire une petite manip’ -pas très compliquée- pour les partager sur le blog, en revanche sur les réseaux sociaux, je dois les rentrer à la main et c’est un peu relou). Mea culpa.
Je relance donc cette catégorie de posts « derrière les images », pour partager avec vous mes « trucs » qui font les belles images. Je parle de « trucs » et pas seulement de réglages, parce que le réglage ne fait pas tout, et souvent ce qui fait la photo c’est à 80% autre chose et à 20% la technique. J’en parlais avec un confrère récemment, qui me disait que quand on ne me connaissait pas et qu’on tombait sur une de mes photos on pouvait se dire « sympa la photo, elle a eu la chance de tomber sur un hélico en montagne, clic-clac c’est dans la boîte! » mais qu’il se doutait bien qu’il y avait « un peu plus » que seulement ça. La photo ci-dessous, réalisée à l’occasion des répétitions du défilé du 14 juillet 2018 en est un exemple parmi tant d’autres.
EXIF | Credit: Sandra Chenu Godefroy | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 12/07/2018 | Focale: 330mm | ISO: 400 | Ouverture: ƒ/6.3 | Vitesse: 1/1250s |
Chaque jour de la semaine précédant le défilé du 14 juillet, les unités défilant à pied répètent à Versailles, le matin ou l’après-midi (la Légion étrangère, c’est le matin). Et à chaque demi-journée ils font deux passages (où ils se font copieusement remonter les bretelles par l’autorité en charge des répétitions à grand coup de petites phrases assassines lancées au micro). Entre chaque passage, les cadres sont convoqués pour faire un point avec les services du GMP sur ce qui va ou pas… L’occasion pour les autres défilants de se détendre et de faire une pause. Et c’est assurément à ce moment-là qu’il y a les meilleures photos à faire ! Ce n’est pas une question de technique, simplement d’humains, après la tension du premier passage, tout le monde se relâche, de belles scènes de complicité peuvent se produire, et parfois même, des sourires satisfaits/bienveillants. Pour en faire des images, il ne faut surtout pas casser cette fragile alchimie (certains se méfient toujours terriblement de ce qui de près ou de loin pourrait porter une étiquette « journaliste ») et deux possibilités s’offrent donc à moi: ou bien travailler « tout près » au 50mm avec des personnes qui me connaissent bien, donc ne me calculent même plus… ou bien faire le paparazzi de base au téléobjectif 100-400mm ! Et toujours, en restant vigilant pour saisir ces moments aussi fugaces qu’imprévisibles !
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