EXIF | Appareil: NIKON D200 | Date: 08/10/2008 | Focale: 14mm | ISO: 3200 | Ouverture: ƒ/2.8 | Vitesse: 1/3s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy |
Originellement, deux hélicoptères devaient décoller ce mercredi soir, pour faire des photos de l’habitacle de l’EC-145, et de l’EC-145 en vol ; suite a un problème technique, la deuxième machine ne décolle pas, après avoir calé nos plans au millimètre, tout est remis en question et je grimpe dans l’unique EC-145 pour ne pas rentrer bredouille.
L’équipage m’avait briefée et je savais déjà à quel point les photos d’intérieur seraient difficiles à réaliser : équipés de jumelles de vision nocturne (système amplificateur de lumière) je ne serai pas autorisée à utiliser le flash dans l’habitacle, dont le seul éclairage était une minuscule loupiote verte.
Avant la prise de vue j’avais réfléchi à mes photos, choisi de travailler en Raw pour contenir en post-production le bruit numérique lié aux hautes sensibilités, sélectionné mon tout récent Nikkor 14-24 F/2,8 mis un wagon de cartes CF dans 2 porte-cartes différents accrochés à mon baudrier et collé une pastille fluorescente sur l’un des conteneurs vide pour y stocker les cartes « pleines »
Et l’hélicoptère s’éloigne de Velizy, se dirige vers les zones plus isolées (et moins éclairées) du 78… et ma luminosité décroît encore, je passe la fatidique barre de « la » seconde, ce qui sur terre ferme est déjà monstrueux, mais alors dans une machine qui vibre pour voler ! la solution viendra en plaquant systématiquement l’appareil contre une paroi fixe de l’EC-145, à ce moment là, l’appareil bougeant avec l’habitacle, mes photos étaient nettes. Moins facile à réaliser quand il s’agit de choisir malgré tout un angle de vue et de tenir 1 seconde, ça me vaudra des contorsions et la surprise de l’équipage, mais le résultat parle de lui même, un petit millier de photos, seulement une poignée de nettes et 3 « retenues »