Dans le cadre d’un vaste périple photo à travers la France qui m’a occupée le mois dernier. J’accompagnais pour une étape Boom, action and co, Stéphane de son prénom, auprès du RAID Marseille (ex-GIPN).
Et bien sûr, que font deux photographes quand ils ont l’occasion de partager un morceau de voyage ensemble ? D’abord ils se branchent, ensuite ça papote matos et après… on se challenge! Parce que c’est toujours plus enrichissant de se confronter à d’autres…
Je me réveille donc ce matin là en cherchant un truc un peu sympa à faire avec les policiers d’élite, qui change un peu de l’ordinaire. Je me remémore de très vieilles photos prises à la création du GIGN, que j’avais vu passer au labo photo de la Gendarmerie pour être scannées et transmises aux archives de la défense. Il s’agissait de diapos 5×5 en multi-exposition de gendarmes dans différentes phases de tir au stand, et pour de la multiexpo réalisée au film, le photographe avait été sacrément bon.
Nous devions accompagner le RAID au stand de tir, et me voilà à espérer que mine de rien ça soit un stand couvert pour avoir l’occasion de me mesurer à ce glorieux aîné (anonyme, si j’ai la mémoire des images, celle des noms, en revanche…) avec les moyens d’aujourd’hui.
Voilà pour le challenge du jour, à réaliser avec des policiers que je ne connais pas -et qui ne me connaissent pas non plus- dans un temps contraint, et dans un milieu que je ne maîtrise pas: ça va être cool.
En fin de séance, une bonne âme accepte de se prêter au jeu. Dans l’ordre:
- on éteint la lumière (bouh!),
- j’installe mon boîtier sur son trépied Manfrotto,
- je choisis un cadre volontairement un peu large,
- je fais mes réglages de pause longue (voir les exifs ci-dessous),
- je charge mon flash
- … et je briefe mon policier d’élite en lui expliquant ce que je veux faire.
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EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 20/10/2015 | Focale: 17mm | ISO: 100 | Ouverture: ƒ/5 | Vitesse: 20s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |
Je croise les doigts, quelques éclairs de flash plus tard, quelques cartouches et quelques minutes aussi, on rallume la lumière. En regardant les images captées, j’avais ce qui me fallait: une position préparatoire, une position de tir, et … une belle flamme de gazs brûlants!
Plus qu’à superposer les 3 images sur Photoshop (en mode superposition) et j’avais ma photo. Alors c’est sûr, avec plus de temps, j’aurai pu mieux décomposer le mouvement en rajoutant une position intermédiaire, mais l’idée de base est réalisée, il ne reste plus qu’à l’améliorer à l’avenir !