Je connais ce regard. A la fois bienveillant.. et plein de compassion.
Voilà, mon interlocutrice, une amie de très longue date, m’a interrogée sur mes projets futurs.
Et comme on est intimes, je n’ai rien gardé pour moi : je me suis lâchée, bien comme il faut. Je suis rentrée dans les détails, avec force d’idées de reportages hors du commun, de plans rocambolesques et de stratégies qui s’emboîtent façon poupées russes.
Elle me sourit calmement. Cela doit faire vingt-cinq ans qu’elle est confrontée à mon idéalisme écervelé, vingt-cinq années qu’elle m’écoute, qu’elle se dit que tout cela n’est pas très raisonnable, que la réalité est dure, mais que cela finira bien par me passer, un jour.
Un jour. Peut-être.
En attendant, je lui rends son sourire et toute l’affection qu’il peut communiquer…
De toutes façons, la dure réalité suit inéluctablement son cours, alors pourquoi lui faciliter la tâche ?
Oui, je suis une idéaliste, j’ai des rêves et des petites étoiles plein les yeux : est-ce que ça me vaut de me casser les dents, parfois ? Assurément. Mais pour le reste : on verra bien au résultat.
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