C’est une discussion à bâtons rompus il y a quelques jours avec un de mes élèves photographes qui m’a donné l’envie de revenir sur ce « point de détail » tellement essentiel dans notre métier de photographe.
Nous parlions des flashs de reportage (dont la puissance est quantifiée par leur Nombre Guide) et l’élève me répond, « Mais madame, puisqu’on peut diminuer la puissance des éclairs d’un flash, on a juste à prendre le flash le plus puissant qui existe, et après, on est pas ennuyé » (comprendre, pas obligé de faire cette division si compliquée : nombre guide divisé par diaphragme = portée en mètres du flash).
Ce a quoi j’ai bien été forcée de reconnaître que oui, certes, mais non, quand même, parce que si en photo on devait avoir toujours un matériel sur-spécifié capable de tout faire, y compris ce dont on a pas besoin, il fallait prévoir un 38 Tonnes pour partir en reportage, et ça limitait un peu la mobilité.
En rentrant chez moi, j’avais envie de répondre au delà de cette simple analyse générique, et forcément, mon regard à croisé mon sac photo, toujours prêt à partir. Alors bien sûr j’adapte son contenu à mes déplacements, en fonction de l’isolement du lieu où je serai, du milieu dans lequel je vais évoluer, etc. Il n’empêche que dans sa configuration « de base » celle qui ne contient que 2 boîtiers et 3 optiques, un flash, quelques gadgets mais pas de matériel informatique ni de pied photo, mon sac pèse… 12 kilos. Quand je lui ajoute un ordinateur portable, un disque dur pour les sauvegardes, quelques chargeurs et sources d’éclairage de plus et un petit pied photo,
il atteint les 18 kilos !
Ca n’en fait donc pas des « petits » sacs, mais ça ne fait rien de monstrueux non plus… Maintenant, ce que mon charmant élève a quelque peu oublié dans sa réflexion, c’est que puisqu’il s’agit exclusivement de matériel photo de travail: il n’est pas question de s’en séparer! Et du même coup, le sac, à la fin d’une journée de reportage… finit toujours par peser son poids ! Et quand on voit s’égrener les heures, en marchant, courant, se baissant et se relevant, toujours le sac vissé sur le dos, même 500 grammes de flash en plus ou en moins font la différence !
PS: Pour ceux qui se poseraient la question, mon sac est l’excellent Kata Bumblebee PL220… dont le poids nu est certes de 3 kilos, mais qui a un excellent portage et permet une bonne répartition de la charge, même sur un physique de fille !