Difficile exercice le voyage de presse. Un exercice que je n’aime pas beaucoup, aussi. Noyée dans une meute d’une vingtaine de journalistes, encadrée d’une pléthore d’assistants com’ s’assurant que nul ne dépasse les limites autorisées. Dans l’impossibilité de parler sereinement avec les quidams lambda rencontrés. Et dans le cas présent, obligée de garantir aux personnes photographiées que leur visage n’apparaîtrait pas -par défaut-. Difficile dans ces conditions de faire des photos humaines, je veux bien que la sécurité des prisons tienne d’abord à une architecture et des systèmes électroniques… cela étant, sans surveillants tout cela n’irait pas très loin.
Ce n’est qu’un avis, je suis ouverte à la discussion.
Donc immortaliser de l’humain, sans photographier de détenu, sans pouvoir montrer le visage de surveillants… nous arrivons à la salle de contrôle, pas le droit de montrer ce qui s’affiche sur les écrans non plus. J’adore ce job. Au moins les fonctionnaires sont statiques, ce qui me laisse le temps de peaufiner mon cadre. Dans tous ces interdits, seul l’écusson peut apporter un peu de sens, je pose donc l’appareil sur la table en réduisant au minimum ma profondeur de champ.
EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark II | Date: 14/05/2014 | Focale: 55mm | ISO: 6400 | Ouverture: ƒ/4 | Vitesse: 1/125s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |
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