EXIF | Appareil: NIKON D200 | Date: 11/10/2009 | Focale: 14mm | ISO: 560 | Ouverture: ƒ/16 | Vitesse: 1/180s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy |
Tout commence par un coup de chance, celui qui à conduit notre petite équipée sauvage (comprenant notamment Bruno et JP) à nous retrouver sur le pont Alexandre 3 lors de la démonstration. Cela pourrait se résumer à « who dare wins », nous sommes restés en place en bordure du pont, le personnel chargé de le vider a pensé que nous restions parce que nous avions l’autorisation, les autres avaient autre chose à penser… beaucoup de choses partent d’un malentendu.
Viennent ensuite les actes manqués, la démonstration démarre très vite, et quand le bus est arrêté devant les officiels et que les swatecs se mettent en place, nous sommes à l’opposé du pont, quelques photos au 200mm me convainquent que je n’aurai aucune bonne image de la manip’.
Il faut alors s’adapter, je me rapproche en courant, pour être en place à la venue du puma « Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas encore assez près »(Capa). Une chance la corde lisse se produit à une dizaine de mètre seulement de moi, inutile de dire que ça brasse, mes chances de faire une bonne image sont faibles mais il faut essayer.
Les appuis se mettent en place, puis les otages sont évacués, grâce au 200 mm je peux immortaliser les champions courants vers la nacelle escape déployée par le GIGN, de la chance. Un caméraman embarqué dans la manip vient pourrir mes plans, je m’éloigne alors et manque sans doute de belles photos, encore une occasion ratée.
Je cherche alors un autre point de vue, traverse le pont en pensant au paroles de François Mori un an plus tôt « les américains ne veulent que des photos de France avec la tour Eiffel » et puis, cela me permet de quitter Bruno et JP.
Je me rapproche d’un des appuis, force est de reconnaître qu’à ce moment là, l’hélicoptère revenant, je ne pense plus à rien, je manque de tomber à la renverse et m’accroupis à coté du gendarme, je cliche 6 images au 14mm, une seule cadrera l’intégralité du puma et du tireur. Je découvre en post-production que la tour Eiffel est présente aussi, un hasard…
C’est pour toutes ses raisons que, plus que cette photo en particulier, j’aime photographier en général: s’adapter à la réalité, essayer d’y coller au plus près, se faire dépasser par elle et au final: aller au résultat avec la peur au ventre.