EGM en maintien de l'ordre au CNEFG Saint Astier [Ref: 1408-01-0021]

CNEFG Saint Astier : Maintien de l’ordre

EXIF | Appareil: NIKON D2Xs | Date: 17/01/2008 | Focale: 55mm | ISO: 640 | Ouverture: ƒ/2.8 | Vitesse: 1/100s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy |


Il s’agit de mon premier vrai reportage pour le SIRPA-Gendarmerie, le hasard a voulu qu’il se déroule à Saint Astier, ce haut-lieu de la gendarmerie mobile… centre d’excellence international puisqu’il accueille régulièrement des polices étrangères, mais surtout: dénominateur commun à tous les « moblos » de France.

Tout ça, je ne le savais pas, ou plutôt, je ne l’avais pas encore vraiment intégré quand je suis partie avec mon matériel et la journaliste de Gend’Info. Arrivée sur place, nous sommes emmenées dans la ville spécialement construite pour l’entraînement. Depuis la tour de contrôle je visualise le site qui non seulement est gigantesque mais aussi archi-réaliste! Mais bon, la terre vue du ciel, ce n’était déjà pas mon truc, donc une fois les présentations faites, je redescends dans l’arène.

Je ne suis pas déçue de l’accueil des mobiles, fidèles à leur réputation, mes oreilles sifflent « ha, la presse c’est pas nos amis » j’ai le plaisir de me faire repeindre à la grenade à plâtre… rien de très original en fait. L’exercice est déjà bien avancé, et depuis leur tour de contrôle -au chaud, au sec, sans air vicié- les instructeurs décident d’en augmenter encore l’intensité. Sous une pluie incessante de gaz lacrymogène, les gendarmes mobiles repartis par binômes en travers de la route doivent tenir leur position face à des plastrons qui leur jettent pneus et pavés. Et le rang ne bouge pas… Je me positionne à quelques mètres, un peu à couvert, et j’attends.

J’avais refusé de prendre un masque à gaz qui rendrait mes prises de vues hasardeuses, et tandis que j’attends, je commence à regretter mes grands idéaux. Je pleure. Comme jamais. Les larmes ont l’avantage d’évacuer le produit mais leur effet ne dure pas. J’essaie malgré cela de suivre l’action. J’entends arriver les irisbus derrière les gendarmes. Les flashs lumineux des gyrophares sont complètement estompés par le nuage de gaz rendant la lumière irréelle, et les mobiles ne bougent toujours pas. Je pleure un bon coup et j’essaie de cadrer un binôme, je fais confiance à la mise au point auto de l’appareil, puisque tout ce que je vois est flou, et je cliche…

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