Reporter-Photographe

Derrière les images

Avec ma stagiaire au fort de Domont

Avec ma stagiaire au fort de Domont

C’était littéralement le baptême du feu de Camille, ma stagiaire qui m’avait accompagnée à une journée d’initiation aux feux domestiques organisée pour des Jeunes Sapeurs Pompiers. Pas de gros brûlages donc, mais tout de même quelques flammes, et de quoi se faire un peu peur pour Camille (qui a un peu hésité avant d’éteindre d’une main nue, une bouteille de gaz en feu).
La journée tirait sur la fin, je demande donc à un des formateurs de nous immortaliser devant l’un des panonceaux « New York firefighter » assez typiques du lieu. On a peut être pas les meilleurs têtes au monde, mais c’est sans doute une des rares fois où une journée au Fort de Domont s’est terminée de façon aussi propre !

Photo de Sandra Chenu Godefroy et Camille Bachelerie au Fort de Domont

Photo: Fort de Domont Tous droits réservés

Croiser la France entière sans quitter Paris !

Croiser la France entière sans quitter Paris !

Je n’ai pas vraiment vu ces derniers mois passer. J’ai terminé l’année 2016 avec 65 reportages à mon actif, certains de quelques heures, mais d’autres de plusieurs jours ou semaines, ce n’était donc pas très standard.

J’avais bien conscience que ce volume avait été gonflé par mon projet Sentinelles.paris, mes proches me l’avaient déjà indiqué (…quand j’ai écourté mes vacances estivales, ou quand je n’étais pas avec eux le soir du réveillon de Noël, ou du nouvel-an, d’ailleurs !). Mais je n’avais jamais positionné mes reportages sur une carte !

J’ai plutôt bien travaillé avec les off’com Sentinelle du gouverneur militaire de Paris (que je remercie vraiment pour leur implication) pour réaliser des reportages dans des endroits différents, symboliques, tout ce qu’il y a de plus normaux, représentatifs, exceptionnels…
Et chaque fois que je suis arrivée en reportage, j’ai demandé aux militaires à qui je me présentais de me dire d’où ils venaient, ce que je n’ai noté consciencieusement sur mon petit carnet. Et puis c’est tout. A l’heure des smartphones, autant dire que le contenu dudit petit carnet, une fois refermé…

[Ref:4116-37-0578] Un militaire de Valdahon répond à une demande d’information d’une passante sur le parvis de la Défense.


EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 13/09/2016 | Focale: 24mm | EV: +1/3EV | ISO: 100 | Ouverture: ƒ/5.6 | Vitesse: 1/160s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |

Je me suis donc bien gardée de faire le décompte précis du nombre de reportages de ce projet, j’avais d’autres choses à faire ! Et puis, l’heure de travailler sur le projet de livre est arrivée, et en bossant avec Pierre de Taillac, je me suis dis que « quand même » il fallait que je rassemble tout ça dans un beau tableau numérique.
Une fois le tableau fait, et devant le romantisme de tout ces jolis noms tels que Fontevraud l’abbaye, Laudun l’Ardoise, Barby, Olivet, Issoire… je suis allée demander à mon ami google de combler mes lacunes en géographie et de les positionner sur la carte de France.

Et tandis que je superposais l’une après l’autres les villes des régiments qui m’ont accueillie pour Sentinelle sur la carte de France, j’ai dû me rendre à l’évidence: Jamais je n’aurai imaginé avoir autant voyagé sans même quitter Paris !!
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Si ce projet vous intéresse, et en attendant la publication du livre je vous invite à consulter le carnet de reportage en ligne à l’adresse Sentinelles.paris et à suivre:
/// La page Facebook Sentinelles.paris
/// Le compte Instagram Sentinelles.paris

En reportage avec les cyno gendarmerie

En reportage avec les cyno gendarmerie

C’est un RDV régulier plutôt sympa, de temps en temps je réussis à accompagner mon vieux copain Eric à une RMC, sorte de réunion de maîtres-chien gendarmerie qui font travailler leurs chiens ensemble. C’est toujours un authentique moment de convivialité, même si la météo, et l’hélico, et plein d’autres choses, ne sont pas toujours au rendez-vous !
Mais ce coup ci ça c’était plutôt bien goupillé: et en cette après-midi d’automne, les chiens d’attaque s’entraînaient. L’un des moniteurs m’avait présenté l’exercice, la trajectoire prévue du chien et cet endroit où d’après lui j’aurai de belles images du poilu en pleine course. Ça n’a pas raté et j’ai glané quelques belles images ce jour là. Et Eric en à profité pour me photographier, confortablement assise en tailleur, arborant mes lunettes de soleil jaune préférées -qui ont un super effet sur les ciels blancs et moches trop lumineux- !!

Photo en action de Sandra Chenu Godefroy lors d'entrainement cyno

Photo: Eric Thirion Tous droits réservés

Un 40mm tout simple

Un 40mm tout simple

Je reviens avec un article « matos » sur le blog, puisqu’on me demande régulièrement si telle ou telle optique était mon optique fétiche… et qu’en général ma réponse est « non ».

Il y a plein de raisons à ça: déjà, en tant que transfuge et ancienne Nikoniste, j’ai un point de comparaison qui n’est pas des moindres, mon ancien parc optique nikkor. Et laissez-moi vous dire que si je ne regrette pas d’avoir quitté les boîtiers « jaunes », quand on parle optique, ils ont quand même des ingés qui ont donné naissance à de pures tueries chez Nikon (genre le 14-24/F2,8, qui oui, avec le recul, aurait pu mériter mon fétichisme, lui 😉 ).

Ensuite, j’ai vieilli, croisé plein de gens très bons qui faisaient de très belles images avec des cailloux parfois assez moyens, voire même très nazes, et ça fait réfléchir. Donc le coté geekette du piqué, à la recherche de la moindre trace de distorsion et hurlant à la mort à la moindre suspicion de vignettage, je me suis calmée. Il faut dire que les logiciels de post-prod actuels ont des profils d’objectifs qui arrangent bien des choses à ce niveau là, mine de rien ça compte !

Tout ça ne m’empêche pas d’apprécier les belles formules optiques et les rendus de certains objectifs particulièrement « wahou », mais je réfléchis en tenant compte d’un peu plus de paramètres désormais, tels que le prix, et le poids. Et plus important encore, je reviens toujours à cette question « Est-ce que dans ma pratique photo, cet objectif est adapté ? ».

Exit donc le 600mm Canon et ses 4 kilos… même si j’ai réalisé de splendides photo avec notamment au salon du Bourget (et qu’est ce que j’ai galéré avec cette focale fixe!).
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Alors forcément en me posant cette question là, j’arrive à des choix qui peuvent sembler surprenants… Et j’ai choisi de vous parler du Canon 40mm F/2,8 « pancake ».

Pour ceux qui en douteraient après mon disclaimer un peu long ci-dessus, cet objectif a une très belle qualité optique. D’autant plus à ce prix là, environ 150 Euros. Mais finalement des objectifs fixes, à ce type de focale et de belle qualité, il y en a un petit nombre quand même (les 50mm, les 35mm etc).

Alors ce qui fait l’originalité de ce 40mm ça n’est pas ça. Déjà il y a la -très très- grande proximité entre le rendu de cette focale sur un capteur full-frame et la vision humaine (dont l’équivalent serait 43mm), du coup, il n’est pas très difficile de savoir ce qu’on cadre, même sans regarder dans le viseur. Et puis il y a sa taille et son poids, à peine 150g et juste 2 cm de longueur, et là, autant dire que coté transport, c’est juste génial.

Toujours dans une des poches de mon sac photo, au cas où, c’est pas son encombrement ni son poids qui me pénaliseront, par contre si pour telle ou telle raison je dois me faire très discrète, monté sur un 5DIII, il devient transparent. Il m’est même arrivé de me faire expliquer par une off’com fièrement équipée d’un petit reflex en kit 18-55 qu’elle « avait un appareil photo professionnel, et vous c’est quoi votre petit truc ? ».
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Femme militaire dans les rues de Paris le soir de Noël [Ref:4116-64-0209]

Femme militaire dans les rues de Paris le soir de Noël [Ref:4116-64-0209]

Très souvent cette optique quand je l’utilise créée la surprise chez mes sujets qui la remarquent. Parce que c’est bien connu un photographe, un vrai, il faut au moins qu’il ait son 70-200 F/2,8 en bandoulière !

Et là où il devient très sympa, c’est quand la lumière décroit, à F/2,8 on a une belle profondeur de champ, pas trop courte pour pouvoir glisser le profil de quelqu’un dans sa plage de netteté, mais avec un joli bokeh qui enveloppe les sources de lumières. Du coup, c’est une optique qui m’a beaucoup servi cet hiver, notamment pour mon projet Sentinelles.paris, avec par exemple ce portrait d’une militaire le soir de Noël.

Candidat GCM attendant son départ de nuit

Candidat GCM attendant son départ de nuit

« Night Owl »* C’était le gentil qualificatif dont j’avais été affublée plus jeune. Pas que je sois particulièrement une fan de la vie nocturne, non, par contre, depuis que j’ai découvert la photo, qu’est ce que j’aime les lumières de nuit! Les photos de nuits sont certes plus compliquées, mais tellement plus chouettes quand elles sont réussies !!

Alors pendant ces journées de tests de sélection pour les Commandos Montagne, le fait que personne ne dorme la nuit, c’était pour moi pas loin d’être la meilleure raison d’accepter ce reportage.
Et cette deuxième nuit de tests m’a donné raison: le départ de la progression de nuit était donné sur l’une des collines surplombant Gap, pour ne pas partir ensemble, les candidats attendent séparés les uns des autres dans un champ surplombant la ville. On se pèle, vraiment. La nuit précédente il neigeait même, mais là, le ciel est dégagé, on voit les étoiles, et des nuages rasants masquent en partie les lumières de la ville. Alors je prends mon pied photo, je choisis mon cadre, et je déclenche… pour 13 secondes!

Candidat GCM attendant son départ de nuit [Ref:4317-10-1415]

Candidat GCM attendant son départ de nuit [Ref:4317-10-1415]

EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 02/03/2017 | Focale: 24mm | ISO: 6400 | Ouverture: ƒ/4 | Vitesse: 13s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |

*Night Owl = Chouette nocturne pour les non-anglicistes