Reporter-Photographe

Derrière les images

NH90 Caïman dans son hangar [Ref:3214-09-0005]

NH90 Caïman dans son hangar [Ref:3214-09-0005]

Un hélicoptère NH90 Caïman entraperçu au travers l’ouverture des portes de son hangar à l’EAALAT Le Cannet des Maures.
Une photo qui brise allègrement les 3 règles les plus importantes en photo: un sujet toujours facilement identifiable (le spectateur se fatigue moins), jamais de cadrage en biais, et une composition organisée selon « la règle des tiers » (je ne vous fais pas de dessin, n’importe quel blog de photographie vous décrira par le menu pourquoi « il faut » et « c’est beau ») .
Pourquoi cette présentation iconoclaste alors ? Parce que les règles, en photo comme dans d’autres domaines, n’existent que pour être transgressées, à condition de savoir pourquoi et comment le faire.

Coté sémantique déjà : Avec son nom de prédateur, l’idée de photographier cet hélicoptère « tapi » dans la seule zone sombre de mon image avait du sens à mes yeux, même si de ce fait, il n’était pas des plus lisible.
Coté composition : Vu le visuel très fort et épuré de ces portes de hangar aux lignes graphiques, je choisis de bousculer les droites pour en faire des diagonales (plus de problème de perspective avec des verticales et des horizontales pas complètement perpendiculaires) et à partir de ce moment là, la dynamique créée n’implique plus de mettre son sujet « aux tiers » (ce qui aurait été trop « statique »).
#justeunequestiondechoix

EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 28/06/2014 | Focale: 45mm | ISO: 400 | Ouverture: ƒ/4 | Vitesse: 1/4000s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |

VOIR + Reportage photo sur le 60ème anniversaire de l’ALAT au Cannet des Maures

En reportage feu de forêt

En reportage feu de forêt

J’étais en reportage « pompier » auprès du SDIS Vaucluse, avec Laurent nous passerons pas loin d’une semaine à attendre que « ça brûle vraiment » en suivant les pompiers sur tous les départs de feu de broussaille.
Le SDIS avait décrété que je devais porter une chasuble orange marquée « communication », je n’étais pas franchement emballée par l’idée mais je me suis exécutée. Elle me vaut -encore aujourd’hui- le gentil surnom Orangina de la part des copains photographes présents à l’époque. (ne vous avisez pas d’essayer, je suis une fille susceptible, mais quand on s’est vu passer « à ca » de l’autoprotection tous ensemble dans un CCF, ça créée une forme de proximité)

Photo: Laurent MARECAUX Tous droits réservés

Soldat en entraînement au CNEC [Ref:4316-14-0522]

Soldat en entraînement au CNEC [Ref:4316-14-0522]

Militaire de l’armée de Terre surveillant les hauteur du fort Béar lors de l’exercice Cutaway 2016 de déminage maritime et terreste.

Pour ne pas -trop- perturber la reprise du fort Béar tenu par les insurgés par la section du 3ème RPIMA en charge d’assurer la sécurité d’une EOD Team de plongeurs démineurs de la Marine, je suis leur progression à distance, en équilibre sur les murets du CNEC. J’utilise alors exclusivement mon CANON 100-400mm en priorité ouverture à F/4.
Avec ce téléobjectif je peux me rapprocher virtuellement sans gêner l’exercice en cours, et réaliser par exemple ce portrait de soldat surveillant les hauteurs encore tenues par les insurgés.

EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark II | Date: 23/05/2016 | Focale: 105mm | EV: -1EV | ISO: 400 | Ouverture: ƒ/4 | Vitesse: 1/1250s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |

VOIR + Reportage photo sur l’exercice Cutaway 2016 de guerre des mines

Marin pompier au CFPES [Ref:2212-02-0068]

Marin pompier au CFPES [Ref:2212-02-0068]

Stagiaire pompier sortant du simulateur du CFPES (Centre de Formation Pratique et d’Entraînement à la Sécurité) de la Marine Nationale à Brest.
L’attribut caractéristique des « pompiers » dans la Marine (je mets des guillemets puisque, à bord d’un bateau, tout le monde est « pompier » pour assurer la sécurité du bâtiment, ce qui n’empêche pas d’exercer aussi d’autres fonctions) c’est cette tenue métallisée, là pour limiter la chaleur liée au rayonnement.
Coté photo c’est pas vraiment ça: je ne parle pas du look « petit chaperon métal » que les capuches donnent à leur porteurs, mais plus simplement, de l’impossibilité de bien mesurer de l’exposition sur cette surface réfléchissante qui bluffe systématiquement les processeurs des appareils photo et interdit l’emploi de sources lumineuses trop directes.

Pour réaliser des photos bien exposées des marins-pompiers en extérieur, je n’avais donc pas le choix: éviter à tout prix le soleil en direct et les photographier « à l’ombre » éclairés indirectement par la lumière ambiante. Je suis au NIKKOR 24-120mm et je travaille à ma pleine ouverture pour obtenir un joli flou de profondeur de champ, quand à la vitesse, je sous-expose un peu la mesure de mon capteur pour pallier à d’éventuelles facéties de sa part.

EXIF | Appareil: NIKON D700 | Date: 29/02/2012 | Focale: 92mm | EV: -2/6EV | ISO: 100 | Ouverture: ƒ/4 | Vitesse: 1/500s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy |

VOIR + Reportage photo sur la compagnie des marins-pompiers de Brest

Lever du jour sur le 36 quai des Orfèvres [Ref:0016-03-0040]

Lever du jour sur le 36 quai des Orfèvres [Ref:0016-03-0040]

Cette photo du 36 quai des Orfèvres -siège de la police judiciaire parisienne- c’était avant tout un prétexte, un prétexte pas très sympa d’ailleurs: celui de faire lever aux aurores ma stagiaire du moment (la très courageuse Eléa!) et de lui montrer que parfois le métier de photographe c’est vraiment, chiant, et dur, et long…
Et que même si les images (que l’on « vit » avant de prendre en photo) sont belles, même si on peu s’en mettre plein les yeux, parce que l’air de rien, Paris est une très belle ville, surtout au crépuscule, et bien quand les températures extérieures sont proches de zéro… on souffre quand même un peu.

Alors bien sûr, ça ne mérite pas une médaille.
Mais comme une idée reçue fréquente est quand même que tous les photographes sont des branleurs qui ne bossent jamais (ou plus précisément qu’ils bossent un peu, mais comme c’est leur passion, c’est pas comme si c’était du vrai travail, non?). Et comme, oui, je m’arrange pour que pendant la durée de leur stage mes stagiaires voient des choses -très- sympa, et si possible avec des horaires à peu près corrects, je fais toujours exprès de planifier une mission « pourrie » à des horaires originaux, pour leur rappeler que la photo c’est aussi ça.
Et leur prouver par l’exemple qu’ensuite, les gens regardent ces photos sans avoir la moindre idée de la rudesse de leurs conditions de prise de vue, sans la moindre considération pour l’engagement du photographe, mais qu’ils sont parfois capables de dire qu’elle « est sympa » et bon… c’est déjà pas mal !

EXIF | Appareil: Canon EOS 5D Mark III | Date: 17/02/2016 | Focale: 47mm | ISO: 200 | Ouverture: ƒ/18 | Vitesse: 13s | Copyright: Sandra Chenu Godefroy - Photographe d'action |

VOIR + Reportage photo sur la démonstration des 50 ans de la BRI