Une photo de plongeur en cours de treuillage réalisée avec la flottille 32F quelques jours avant sa mise en sommeil…
Le pare-brise de l’hélico venait de se fendre, sans doute à cause d’un caillou projeté par son souffle lors d’un précédent posé et le pilote m’annonce à la radio « Sandra, quand on pose, l’hélico va être rouge sans doute quelques temps, si tu veux faire des photos particulières c’est maintenant, les jours prochains on est au sol ».
Immédiatement, je pense à ce parterre géométrique de rochers en dessous de nous, assez caractéristique des belles côtes rocheuses (forcément, en tant que photographe je n’aime pas le sable!) je propose d’y treuiller le plongeur. Il se prête au jeu, de pas trop mauvaise grâce, le temps de réaliser quelques clichés, à F/4 et quasiment au grand angle, ce qui donne une idée de notre proximité avec le sol…
Dans la rubrique « je rattrape mes reportages en retard » je suis allée passer quelques heures à l’automne au sein du CNCMFE NRBC-E. Un organisme dont je vous épargnerai la traduction de l’acronyme, mais qui a pour vocation de faire travailler ensemble les différents acteurs français détenant des compétences NRBC.
L’occasion de voir pour de vrai, que quand leurs chefs le décident, les unités, les armes, et les administrations différentes s’entraînent ensemble avec efficience, apprennent les méthodes des uns et des autres, et se préparent pour être en mesure de coopérer le jour où leurs spécialités seront requises..
Le sujet « NRBC » n’est pas des plus faciles à photographier: outre une certaine frilosité de certains acteurs qui n’aiment pas trop que leurs visages ou méthodes puissent être pris en photo (démineurs, équipes d’intervention) les tenues NRBC, si elles remplissent efficacement leur fonction (protéger) ne sont pas forcément des plus visuelles. Et elles sont complétées par des masques qui font facilement oublier les visages des hommes et femmes derrière… Un challenge photographique donc, masquer certains visages et procédés, mais montrer quand même le travail et l’humain. J’ai fait le choix « d’attraper quelques regards », et de choisir des positions corporelles assez éloquentes pour essayer d’y parvenir… A vous d’en juger !
Pompiers et policiers travaillant ensemble [Ref:2316-40-0151]
Sapeur pompier en tenue NRBC [Ref:2316-40-0853]
Opérateur du RAID en tenue NRBC [Ref:2316-40-0812]
C’était il y a quelques semaines déjà, j’accompagnais les hommes du RAID lors d’un de leurs entraînements, dans ce scénario, une prise d’otage dans un restaurant, qui leur permettra à la fois de travailler les compétences de la colonne d’assaut, mais aussi celles des tireurs d’élite et des techniciens.
Mes dernières photos au saint des saints du RAID, à Bièvres donc, remontaient à 5 ans déjà. Alors certes, j’ai eu l’occasion de faire entre-temps des photos auprès des antennes RAID (les anciens GIPN) et de recroiser des opérateurs de cette unité d’élite à l’occasion de quelques exercices et manips plus globaux. Le fait est que c’est marrant de revenir après un laps de temps assez long, de découvrir de nouvelles têtes… et d’en recroiser de plus vieilles !
To be continued…
Préparation de la colonne d’assaut [Ref:1116-44-0127]
Débriefing à chaud de l’exercice [Ref:1116-44-0234]
Opérateur du RAID avant l’exercice [Ref:1116-44-0014]
Parfois je me dis que le jour où je finirai bien par descendre aux enfers, après une vie pas toujours très raisonnable à laquelle je ne suis pas prête de renoncer, je risque fortement d’être déçue… Car l’enfer sur terre a une adresse, à Domont, dans un ancien fort militaire du nord parisien, aux murs suffisamment épais pour subir sans broncher les flammes, les gaz toxiques et les températures élevées.
Si ce lieu est le paradis pour la photographe que je suis, les brûlages sont en revanche un véritable enfer pour le matériel photo, qui, bien que protégé un peu du rayonnement, nécessite d’être lavé et rincé ensuite. Tout ça pour essayer de diminuer les marques de suies qui ne manquent jamais de se déposer sur mon visage quand je retourne en reportage « un peu plus normal » quelques jours plus tard, à la plus grande surprise de mes interlocuteurs.
Il n’empêche. Qu’importe si, comme certains formateurs de ce lieu aiment à le rappeler « l’effort au Fort te rend plus fort » ou non. Après avoir été surplombé par des rolls de flammes au plafond pendant d’interminables secondes, nul ne sort complètement tel qu’il est rentré de ce lieu si particulier.
Observation de roll-over au Fort de Domont [Ref:2116-52-0542]
Portrait d’un stagiaire sapeur-pompier [Ref:2116-52-0306]
Sapeurs-pompiers sous un roll-over de flammes [Ref:2116-52-0559]
Je suis en Suisse, dans le véhicule Mowag qui transporte la patrouille de plastrons censée gêner la progression des raiders lors de ce raid commando. Mes acolytes photographes, Thomas et Jean Paul, sont juste derrière et suivent en voiture.
L’embuscade est soudaine, tout le monde se comporte par instinct. Thomas me confiera en avoir gardé le souvenir du Mowag qui pile et de tous les soldats qui sortent en courant, d’avoir déclenché sans réfléchir et de n’avoir même pas remarqué sur le coup qu’au milieu des soldats, il y a avait une photographe !
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