La dem’ du GIGN était vraiment chouette !

J’ai adoré la démonstration de libération d’otages du GIGN à Milipol 2023. Parce que l’utilisation dynamique de la scène, de l’amphi et de son écran ont permis de montrer au public tout ce qui se passe en amont de la poignée de secondes où la colonne d’assaut entre et « libère les otages » (l’observation, les moyens spéciaux, le centre de crise..). Informer et vulgariser est quand même la raison première de ce type de manip, ne l’oublions pas !

Ensuite, parce que le souci du réalisme a conduit les gendarmes à intervenir à vitesse réelle dans un amphithéâtre plongé dans la pénombre. Des conditions compliquées pour les nombreux photographes pro ou amateurs présents, donc. Et pas de deuxième chance.

Comme vous passez sur ce fil, vous y êtes habitués : vous savez déjà que j’apprécie beaucoup ce genre de conditions dégradées où je peux donner le meilleur de mon art. Anticiper ce qui peut l’être, exploiter au max les capacités techniques de mon matériel et mettre à profit cette faculté d’hypervigilance que nous avons tous mais que nous employons si peu.

C’est pour ces raisons qu’en règle générale, si j’apprécie toujours l’honneur qui m’est fait d’y être invitée, je ne suis pas très portée sur les media-day : non seulement en termes d’immersion on est toujours sur des manips très superficielles, mais en plus, en matière de réalisme, le choix est toujours fait « d’adoucir » les conditions pour que les journalistes aient bien le temps de faire des belles images baignées dans plein de lumière.

Et vous l’aurez compris : ça n’est pas le choix que le GIGN a fait à Milipol. C’était un excellent moyen de se concentrer sur la transmission d’une chouette expérience aux spectateurs… et la photographe originale que je suis les remercie de lui avoir offert cette belle opportunité de faire vraiment son métier !
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