Il y a quelques semaines déjà, par une journée bien maussade telle que la région parisienne est capable d’offrir, je suis allée courir sous la pluie, le dos encore vermoulu d’une semaine éreintante et bien trop sédentaire pour moi. J’étais fatiguée, il faisait froid, le sol détrempé était collant et glissant.. et clairement, je n’avais pas envie !
Je ne suis pas d’un naturel discipliné. Je crois que je ne l’ai jamais été. Mais un jour, il y a longtemps déjà, en passant la double porte battante d’un dojo, en choisissant de m’inscrire puis de suivre assidûment des cours de jujitsu, on m’a fait toucher du doigt ce que la discipline pouvait offrir. Et notamment aux esprits jeunes, libres et rebelles.
Je pense que c’est dans les relents de transpiration et de renfermé de ce même dojo, dans l’espace vétuste ceint par ces murs rembourrés de faux-cuir à la teinte incertaine que, pour la première fois, j’ai compris la force de la discipline. Et notamment la force que pouvait m’offrir le choix, réalisé en toute liberté, de la discipline de l’effort.
Les longues années de pratique qui ont suivi ont certes contribué à former mon corps, mais surtout, par cet apprentissage concret des bienfaits de la discipline, ils ont formé mon esprit … Alors je continue aujourd’hui, les activités changent : la discipline reste.
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