Je suis fermement convaincue que l’homme a besoin de modèles qui l’inspirent et le poussent à devenir de meilleures versions de lui même… Et l’une des figures exemplaires -ô combien réelle- qui a convaincu l’ado que j’étais que je me devais de tenter ma chance, de me donner la chance, de faire ce que je pouvais pour faire de la photo mon métier, c’est Dominique. Il était un de ces enseignants exigeants, exemplaires, inspirants, qui m’a transmis ce sens de la technicité du métier, de sa nécessaire rigueur, et de l’effort. Un homme, un personnage, authentique et passionné, dont le tempérament calme et serein face aux défis m’a donné envie de grandir.
Alors quand des années plus tard, nos chemins se recroisent aujourd’hui, le temps de partager un repas ensemble, dans le regard rêveur ou un peu fier de celui qui fut un modèle pour la jeune photographe en devenir que j’étais : je mesure le chemin parcouru. Je sais que cet amoureux de l’Histoire, de la Normandie et de formidables récits d’aventures apprécie vraiment de m’entendre lui raconter mes dernières péripéties photographiques.
La dernière fois que nous avons partagé un de ces moments privilégiés, je finis mon très long monologue en lui confiant que je mesure la chance que j’ai de pouvoir vivre tout ça. Et pour la première fois depuis plus de 15 ans, Dominique reprend sa posture de professeur inflexible et m’interrompt « Non, ça n’est pas de la chance: tu as fait ce qu’il fallait pour en arriver là. Ça ne t’est pas tombé dessus, comme ça, tout seul. Ce que tu vis aujourd’hui, ça fait des années que tu le construis ! »
Peut-être que ma chance c’était simplement d’avoir croisé ton chemin.
Merci pour ça Dominique !
[Ref:3224-12-0463 EC135/FAGN lors des 80èmes commémorations du D-Day en Normandie] sandrachenugodefroy.com © 2024
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