Un « tunnel » de 75 jours de reportage non-stop
… à compter des célébrations de Camerone et jusqu’au lendemain du 14 juillet, je ne suis pas prête à recommencer de si tôt, mais là, il n’y avait pas d’autre moyen ! Un total annuel de 44.045 photos, 24 reportages et 162 jours de découché. Je ne crois pas que ce soient les chiffres les plus utiles de ce décompte, mais ils permettent peut-être de se figurer la réalité de ma pratique professionnelle : je fais de moins en moins de reportages, et je consacre de plus en plus de temps à m’immerger dans leurs histoires. #CestLePrixAPayer
Plus de 1000km de course à pied
Kilomètres courus en tant que tels, évidemment, je n’ai pas tenu le décompte de tous ceux réalisés en galopant derrière mes sujets de reportage : ça me ficherait le tournis. 30 séances de fractionné, on est loin de mon objectif (hebdomadaire) mais « les reportages commandent ». 146 heures d’exercices poids de corps, soit 325 séances au saut du lit (et autant de douches matinales glacées -Wim Hof sors de ce corps #Jassume). Je n’ai lâché cette habitude tenace que quand mes journées de reportage commençaient avant 6h, ou lors de quelques week-end de repos pas complètement immérités.
Une campagne de recrutement réfléchie et authentique
Campagne qui m’a offert de réaliser des reportages en immersion au sein d’un corps que je pensais connaître… et permis de découvrir l’immense diversité des carrières qu’il offrait et des profils qu’il attirait: celui des Commissaires des armées. J’ai été honorée de la confiance de celles et ceux qui m’ont acceptée dans leur quotidien pour raconter sans tricher, et recruter en transparence des jeunes qui allaient pouvoir trouver au sein du Commissariat des armées l’occasion de faire leur métier, avec un supplément de sens. #Merci pour ça Marianne, Guillaume, Sophie, Salomé, Maxime, Anne-Élodie.
[Ref:5224-10-6406]
Un reportage « original » à mon répertoire !
Que j’ai vraiment adoré : documenter le quotidien des hommes et femmes du CCG Martigues pendant leur arrêt de tranche. C’était une surprise, c’était pas gagné non plus: il a fallu quasiment 2 ans à Karine et Yvonne pour organiser ma venue lors de ce point d’orgue de la vie de la centrale et me permettre de la documenter dans les meilleures conditions ! Elles ont choisi de me faire confiance, et je les en remercie : j’ai aimé partir à la découverte de ceux qui font vivre ce site industriel, j’ai aimé leur accueil, j’ai aimé qu’ils acceptent de me montrer leur métier, et me permettent de le raconter en images !
3 stagiaires très chouettes cette année : Karla, Linaëlle et Pauline
Je crois leur avoir appris quelques trucs : elles m’en ont appris aussi #JyReviendrai. Me confronter à la fougue de cette jeunesse prête à tout fiche par terre pour gagner sa place me plait toujours beaucoup, et j’ai encore eu la chance cette année d’avoir la confiance de commanditaires qui ont accepté leur présence à mes côtés #Merci. Et évidemment, j’ai pu compter sur le retour de la fille prodige: Océane Dolbec, venue me donner un coup de main sur ma dernière expo. Elle a démonté au passage les remarques amusées de quelques camarades moquant les « Sandra’s girls » et sous-entendant un syndrome de Stockholm général chez mes assistantes. Tenez-vous le pour dit Stéphanie et Matthieu: comme si je ne faisais que les faire courir !!
Et enfin, une exposition : Légionnaires.
Depuis le temps que mon chemin croise la grenade à sept flammes, j’ai fini par me retrouver à la tête d’un corpus d’images « en vert et rouge » plutôt conséquent. Mais une exposition, ce ne sont pas des images : d’abord, ce sont des histoires. Au gré des années, des off’com, des dircom, des chefs de corps, mes cartons à dessin et carnets s’étaient également remplis. Et avant d’arriver dans la partie casse-gueule de l’exercice -je vais évidemment oublier des gens qui m’ont été indispensables ! #MeaCulpa- je voulais saluer les actuels officiers de Légion en charge de la communication Nicolas et Loïc-Alexandre d’avoir accepté le principe d’une exposition qui raconterait la légion au travers de sa base: le Légionnaire. (j’essaye quand même le général Youchtchenko, le colonel Bourban, le colonel Roy, le colonel Royet, et l’excellent Pierre )
Je crois que j’ai fait un tour assez juste de cette année 2024 intense et belle. Je choisis de placer la prochaine sous le patronage audacieux d’Oscar Wilde
La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit.
Pour 2025, je veux prendre le temps de raconter, inlassablement. Raconter à hauteur d’homme, raconter réellement et pas artificiellement. Être authentique car à la fin, c’est bien cela et toujours cela qui distinguera la création humaine de celle qu’on dit « artificielle ». Faire des livres, installer des expositions. Monter des projets qui portent, inspirent et transmettent.
Alors si cela vous parle, si mon propos ou mes images vous touchent : confiez-moi vos histoires, confiez-moi vos portraits, montrez-moi des gens engagés pour quelque chose de plus grand qu’eux, je ne demande qu’à les immortaliser !
#ToBeContinued #CaVaBienSePasser
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