Encore une journée au temps étrange, nous étions à midi, le ciel, digne des peintures flamandes était drapé d’un ensemble de nuages grisâtres et pourtant, tout était très lumineux, si bien que l’officier chargé de me surveiller pendant la visite avait même mis ses lunettes de soleil. Pour ma part, je n’avais pas cet accessoire à porter de main, je souffrirai donc en silence.
Les alphajets doivent arriver d’un instant à l’autre et nous allons les attendre devant leur hangars… et quels hangars! Ils me rappellent le gymnase de mon lycée [si un jour vous passez par Grenoble en train, vous comprendrez] mais surtout, ils évoquent des boîtes de conserve géantes disséminées le long des pistes… C’est pas beau, certes ils ne sont pas là pour ça mais quand même ! Du coup mon challenge du jour sera de réussir à en tirer quelque chose d’exploitable, parce que tout bien réfléchi ce n’est certes pas très beau, mais c’est graphique, il y a forcément quelque chose à faire!
Je ferai une première tentative en tentant d’inscrire l’alphajet vu de dos, dans la continuité des demi-cercles tracés par le hangar, mais elle n’est pas satisfaisante… Je trouverai alors mon bonheur en suivant le camion du service des essences auprès d’un autre alphajet déjà « rangé » dans son hangar: vu de l’intérieur le hangar à bien l’aspect ondulé des boîtes de conserve [!], ce qui trace une succession de demi-cercles noirs et gris avec au sommet une ligne de néons en pointillés. Je n’aurai qu’à me baisser pas tout à fait dans l’axe de l’alphajet et à moins d’un mètre de son nez, je choisis de resserrer le cadre à 24mm pour éviter de trop déformer l’avant de l’avion et c’est dans la boîte!
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